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Un glaçon dans le Grand Nord

La vie québécoise et anecdotes canadiennes (partie 2)

Salut à tous,

Voilà déjà le début du mois de mars et je n’ai même pas eu le temps de vous parler de la fin de mon mois de février ! Depuis mon dernier post, deux choses principales se sont déroulées :

  • La Gatineau Loppet
  • Et ma première grippe canadienne !

La Gatineau Loppet, dont je vous avais déjà parlé dans un précédent message, est un évènement de ski de fond qui a lieu pendant un week-end. Plusieurs distances sont proposées : 20 km classique, 55 km libre, 27 km libre…etc. Une course « classique » consiste à suivre les rails dans la neige. Pour la course « libre », les skieurs utilisent la technique du pas de patineur.

Pour vous donner un avis de l’évènement, vous pouvez regarder cette vidéo (en anglais). Je vous propose même un « où est Manon ? ». Si vous ouvrez bien les yeux, vous me verrez !

Pour cet évènement, j’étais responsable du Comité « Remises des médailles ». Selon l’ancienne responsable de ce poste, je devais courir partout pour avoir à temps les résultats et pouvoir remettre la médaille à la bonne personne ! Mais soit j’étais un minimum organisée, soit j’ai loupé quelque chose, en tout cas le rythme était plutôt calme même trop calme pour moi !

Je suis donc un peu déçue de mon rôle dans cet évènement. Point positif tout de même : C’était la première fois que j’avais des bénévoles à ma charge. C’est une bonne expérience à avoir pour moi au vu de ce qui m’attend pour le Moot !

Petite aperçu du Comité Organisateur (presque) au complet, avec nos beaux manteaux jaunes et noirs.

Comité Organisateur de la Gatineau Lopppet.

Comité Organisateur de la Gatineau Lopppet.

Cette fin de semaine m’a bien achevé et j’ai attrapé, ce que nomme mes collègues, « la grippe canadienne ». Cette dernière consiste en un mélange improbable de symptômes que je ne pensais pas pouvoir avoir un jour en même temps ! Je suis donc restée environ une semaine au lit pour m’en remettre. Heureusement, Valérie était à la coloc’ pour me tenir compagnie ! Cette phase de maladie m’a permis de tester l’efficacité des pharmaciens québécois. Plus de détails dans les anecdotes canadiennes, partie 2, à lire ci-dessous.

1. Les mesures canadiennes

Au Canada, les mesures de poids, distance, degré ne sont pas les même qu’en France. Pour calculer un poids, on utilise la livre ou les tasses. Dans les livres de cuisine, il est très souvent indiqué « trois tasses de farine » ou « 2 lb (soit livre) de tomates ». C’est un peu intriguant au début mais on s’y fait !

Ces différences peuvent facilement amener à des quiproquos. Lors d’une discussion, un ami me dit : « L’eau était à 70 degrés, c’était super agréable de se baigner ! ». Je le regarde incrédule : « 70 degrés ? Celsius ??? ». Heureusement, il parlait en degrés Fahrenheit ce qui équivaut à environ 20 degrés Celsius. Un peu plus raisonnable !

J’ai aussi appris ma taille « canadienne ». Je mesure donc 5 pieds et 5 pouces. La classe, non ?

2. La conduite

La conduite au Canada est aussi un peu particulière. J’ai eu des peurs bleues les premières fois que j’étais en voiture avec un canadien car ils ne respectent pas la priorité à droite ! A un carrefour, toutes les voitures vont avoir un panneau « Arrêt » (pas de panneau « Stop » au Québec…c’est un mot anglais !). La priorité ne sera pas pour la voiture située à droite mais pour le conducteur arrivé le premier au carrefour. Système qui peut paraître un peu étrange mais qui fonctionne très bien.

Un autre élément étonnant est le feu. Quand celui-ci est rouge et que l’on souhaite tourner à droite, au Canada, il n’y a aucun souci !

3. Les bus jaunes

Vous avez certainement déjà vu dans des films américains des enfants se rendant à l’école dans des grands bus jaunes. C’est bien réel ! Ici, la majorité des écoliers vont à l’école en bus. Tous les jours, le conducteur passe les prendre chacun leur tour devant leur maison. Points positifs : c’est certainement écologique et ainsi tous les enfants peuvent se rendre à l’école même ceux qui habitent très loin. Points négatifs : c’est un gouffre économique pour le gouvernement canadien. De plus, certains enfants peuvent passer plusieurs heures par jour dans le bus, le temps que le conducteur passe chercher tout le monde !

4. Le repas du soir

Moi qui pensais que seuls les pays germanophones mangeaient tôt le soir, ce n’est pas du tout le cas ! Au Canada, le souper a lieu vers 18h00. Inviter une personne à venir dîner vers 19h30, ça ne paraît pas tellement pensable . Depuis mon arrivée, j’ai donc pris l’habitude de manger à cette heure-là aussi. Le retour en France sera un peu difficile !

5. La carte bancaire

Les canadiens différencient les cartes de crédit et les cartes de débit. Lorsque l’on veut payer avec une carte bancaire, les caissiers posent constamment cette question : « Carte de crédit ou de débit ? ». Pour ma part, c’est toujours avec un regard interrogateur que je leur réponds car je ne parviens pas à retenir de quelle sorte est ma carte française ni ma carte québécoise ! Promis, d’ici septembre je saurai répondre correctement !

En attendant, vous avez une carte de crédit ou de débit ? Hm ? :-)

6. Le rythme de travail

Le rythme de travail québécois (je ne sais pas s’il est le même pour les autres provinces du pays) est plutôt tranquille. Les employés peuvent arriver vers 8h00 et repartir vers 16h00. Ou dans des entreprises plus tranquilles, comme la mienne, on peut arriver à l’heure que l’on veut et repartir à l’heure que l’on souhaite…tant que le travail est fait en temps et en heure !

Ce rythme peut intriguer plus d’un français. Mais cela s’explique essentiellement par le fait que les travailleurs canadiens ont seulement deux semaines de vacances par an, contre cinq en France !

7. Les pharmacies

Aaah nous y voilà, les pharmacies québécoises ! Bon je vais en revenir à ma grippe canadienne. Malade comme je ne sais pas quoi, je sais que me rendre chez un médecin c’est impossible au Canada (voir "anecdotes canadiennes, partie 1") et je refuse de me rendre aux urgences pour ce genre de choses. Je décide de tenter un passage à la pharmacie, pensant qu’ils pourraient toujours m’indiquer un petit médicament pour améliorer mon état. Je me présente devant le pharmacien, lui décrit ma longue liste de symptômes. Celui-ci me conseille : des pastilles pour la gorge et de surtout garder les pieds bien au chaud. Je vous avoue que je suis ressortie déconcertée et un peu énervée par cette réponse !

Au final, mes collègues m’ont expliqué qu’ici les pharmaciens n’ont aucun droit tant que l’on n’a pas de prescription d’un médecin. Mais en même temps, on ne peut pas avoir facilement un rendez-vous chez le médecin… Vous voyez le beau cercle vicieux ? Le métier des pharmaciens québécois ne consiste pas à conseiller des médicaments mais à compter les comprimés !

Enfin, je lance un appel général: le soleil existe t'il encore? Au Québec, nous sommes tous très inquiets de sa disparition, constatée vers le 15 janvier 2013. Depuis nous n'avons eu aucun signe de vie, la météo oscillant entre neige et nuages gris. Toute personne qui sera en mesure de me donner des preuves concrètes de son existence sera chaleureusement remerciée! :-)

Sur ce, je vous souhaite une bonne suite de semaine!

Manon

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